Le 76 Rue Gabriel Péri expulsé ce matin par la police. Saint-Denis mobilisé contre les expulsions de logement ! Des papiers pour tous ! Manif Samedi 11h30 !
Alors que le 11 rue Dézobry vennait d'etre expulsé Mercredi dernier et que les habitant-e-s du 76 rue Gabriel Péri étaient sous pression policière depuis plusieurs jours, La rue a été entierement bouclée ce matin et la police à évacué l'immeuble occupé ou les habitant-e-s s'organisaient et luttaient depuis plusieurs années.
Un délégation s'était rendue à la sous-prefecture la veille (compte rendu ci-dessous), la sous préfète avait refusé de les informer de la date de l'expulsion... qui à eu lieu le lendemain matin même.
Les personnes qui n'avaient pas de papier ont heureusement pu s'échapper avant d'etre arretées. Seules les familles avec enfants seront hébergées (de manière provisoire) dans un hôtel au Blanc-Mesnil, les autres habitant-e--s n'ont que le 115 et la rue comme perspective.
La préfecture a dit clairement que toutes les personnes vivant en immeuble classé insalubre ou en péril devaient être expulsées. Il s'agit de centaines de personnes potentiellement ... Rue Dezobry et rue Gabriel Péri en une semaine : habitant-e-s déjà expulsé-e-s, d'autres expulsions à venir....
C'est une attaque généralisée et sans précédent !!!
Une Manifestation est organisée Samedi 10 Décembre 2011, RDV à 11h30 devant l'école Jules Valès.
Tract ci-dessous :
Depuis plusieurs jours, la préfecture expulse des habitant-e-s de Saint-Denis de leur logement, prétextant des situations de dangerosité des bâtiments, sans proposition de logement durable. Ce sont des dizaines de femmes, hommes, enfants qui se retrouvent expulsé-e-s de leur logement et de Saint-Denis en plein hiver. La semaine dernière, c’est le 11 de la rue Dezobry qui a été expulsé. Mercredi 7 décembre, ce fut le tour des familles du 76 rue Gabriel Péri. Ces expulsions vont se poursuivre : la préfecture veut vider les logements déclarés en « péril » ou en « insalubrité ».
Les conséquences pour ces Dionysiens et Dionysiennes ?
- perte du logement, même précaire, pour se retrouver dans de sordides « hôtels sociaux » à l’autre bout de la région, où la place n’est « garantie » que pour quelques semaines.
- déscolarisation des enfants des familles concernées qui jusqu’ici suivaient leur scolarité à Saint-Denis (en maternelle, primaire et collège !)
- perte des effets personnels, des objets de la vie quotidienne (vêtements, papiers administratifs…) qui se retrouvent prisonniers de bâtiments murés.
Tou-te-s ensemble, nous pouvons gagner !
Ne restons pas immobiles et muets alors qu’une partie de nos voisins et voisines, de nos ami-e-s, de nos élèves, de nos camarades de classe, de nos collègues de travail se retrouvent broyé-e-s par l’Etat et ses représentants préfectoraux. De plus, les autorités publiques refusent toute solution de relogement à celles et ceux qui n’ont pas de papiers. Nous n’acceptons pas l’hypocrisie de la préfecture qui instrumentalise la sécurité des personnes pour « nettoyer » Saint-Denis !
Le blog du 76 rue gabriel peri (les derniers infos datent de fin 2009) : http://76peri.wordpress.com/
La réunion s’est tenue le 6 novembre 2011 à 9h en sous préfecture en présence de Madame Wils-Morel sous-préfète, des délégués du 76 Gabriel Péri et des représentants des soutiens ;
Madame Wils-Morel a annoncé que le Préfet, suite à l’incendie dramatique qui a eu lieu à Pantin, ne voulait plus être placé dans cette situation et que l’évacuation du 76 Gabriel Péri aurait lieu, en s’appuyant sur des arrêtés de 2003 et de 2004 d’interdiction à l’habitat et de péril imminent pris alors sur le bâtiment.
La préfecture s’est refusé à tenir compte du comité de suivi qui a été mis en place depuis 2007 dont l’objectif était de tout faire pour sortir les habitants de ce lieu. Elle s’est refusée de reprendre le travail de ce comité, interrompu depuis juillet 2010. Elle a accepté que soit réexaminé quelques dossiers seulement de demandeurs d’un titre de séjour sans que cela s’oppose à l’évacuation des lieux et a annoncé qu’elle interviendrait auprès du rectorat pour que la scolarisation des enfants soit assurée. On ne sait comment.
Enfin elle s’est opposée à notre demande de négocier une sortie sans violence du 76. Elle s’est refusée à indiquer et à prévenir les habitants de la date de l’intervention policière, qui peut avoir lieu demain, dans 3 jours comme dans une semaine.